L’armoire allemande (Jean-Paul Malaval)

Critique de le 27 octobre 2013

Je n‘ai pas aimé...Plutôt déçu...Intéressant...Très bon livre !A lire absolument ! (21 votes, moyenne: 3,71 / 5)
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Littérature

l'armoire allemandeA la fin des années soixante dix, Alexandrine Delalande, avocate au barreau de Bordeaux, enterre sa mère dans un petit village de Corrèze. Avec son frère, ils se retrouvent héritiers de la maison familiale vu que leur père, ancien professeur est décédé précédemment. Alexandrine refuse sa part d’héritage. Elle s’est toujours sentie étrangère dans sa famille. Elle ne réclame qu’une vieille armoire allemande (à vrai dire marquée des tampons de la Reichwehr) où elle découvre un journal intime, des photos, des journaux et toutes sortes de documents qui lui apportent des révélations fort dérangeantes sur l’attitude de sa mère pendant la guerre alors que son père était parti en Allemagne pour cause de STO (service du travail obligatoire).
Ce roman de terroir n’en est un que dans la mesure où il a pour décor ce village de Corrèze. Pour tout le reste, on oscille entre le roman sentimental et le drame historique (avec devoir de mémoire) qui nous ressert pour la énième fois les turpitudes de la Milice, les lâchetés de la collaboration et les saloperies de l’Epuration. Tout ça nous a été raconté mille fois partout ailleurs et cent fois mieux chez Amouroux par exemple. Bien qu’écrit très soigneusement, (nul ne saurait nier à Jean-Paul Malaval ses qualités d’écrivain) ce roman donne l’impression d’être le bouquin de trop, tellement le lecteur peut être déçu devant tant de poncifs, de conformisme et de déjà vu. L’auteur n’aurait-il rien de mieux à raconter que cette sempiternelle romance d’amour impossible entre une femme délaissée et un bel officier allemand qui s’achève dans le sang, les crachats et la honte de la tonte ? Les personnages secondaires sont convenus pour ne pas dire caricaturaux. La fin contient une invraisemblance qui flaire le bâclé. Si on y ajoute le manque d’originalité, de rythme, la linéarité de l’intrigue (au bout de dix pages, on a deviné toute l’intrigue), on est vite gagné par l’ennui. Dommage…

L’armoire allemande (Jean-Paul Malaval)

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