Arlequin (Morris West)

Critique de le 23 mai 2015

Je n‘ai pas aimé...Plutôt déçu...Intéressant...Très bon livre !A lire absolument ! (3 votes, moyenne: 3,33 / 5)
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Roman

indexA Zurich, le banquier d’affaires Georges Arlequin est victime d’un coup monté frauduleux. Les ordinateurs de sa société ont été piratés et un important découvert a été opéré en sa faveur alors qu’il se trouvait à l’hôpital souffrant d’un mal mystérieux. Presque immédiatement « Creative Systems Incorporated », une société américaine dirigée par le sulfureux Basil Yanko fait une proposition alléchante en vue de racheter Arlequin. Georges est d’abord tenté et, à la réflexion, décide de refuser. Parviendra-t-il à résister aux assauts de Yanko, homme sans scrupule, brutal, efficace, ambitieux et capable des pires vilenies pour parvenir à ses fins ? Nul doute qu’il devra forcer sa nature d’Européen cultivé, élégant et respectueux des lois et des usages. Il pourra bénéficier de l’aide du narrateur, Paul Desmond, son bras droit et son meilleur ami.

« Arlequin » est un thriller fort bien construit dévoilant les coulisses peu reluisantes du monde des affaires. Tous les coups y sont permis pourvu que l’on utilise des tiers pour les porter et donc qu’on ne se salisse jamais les mains. Jamais Arlequin ne pourra prouver devant la justice la culpabilité de Yanko. L’honnête homme qu’il est se retrouve donc obligé d’utiliser les mêmes méthodes que son adversaire autant dire qu’il doit se rabaisser à son niveau. Un livre qui fait réfléchir sur le thème des multinationales sans foi ni loi, de l’argent roi, des bulles financières et de méthodes mafieuses pour venir à bout de turpitudes. Mais la fin justifie-t-elle les moyens ? Quand le lecteur pense à Yanko, il imagine facilement de quels grands banquiers Morris West a pu s’inspirer pour créer son personnage. Et là encore la réalité dépasse la fiction, ces gens-là sont encore pires que lui. La plume de West est fluide et agréable, l’intrigue bien menée et pleine de rebondissements montant crescendo et amenant à une fin plutôt surprenante. Un bon moment de lecture pour un roman un peu ancien (1974) mais qui n’a pas pris une ride.

4/5

Arlequin (Morris West)

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