Des histoires du pays de Vaud (Alfred Ceresole)

Critique de le 25 octobre 2015

Je n‘ai pas aimé...Plutôt déçu...Intéressant...Très bon livre !A lire absolument ! (1 votes, moyenne: 4,00 / 5)
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Nouvelle

des histoires du pays de vaudL’huissier Vincent-Pierre David rentre chez lui fort tard suite à une réunion un peu trop longue du Conseil Municipal. Son épouse Marguerite n’a de cesse de vouloir savoir de quoi ces messieurs ont bien pu discuter si longuement. Vincent-Pierre finit par lui raconter une histoire de pose de scellés sur toutes les cafetières du village en exigeant d’elle le secret le plus absolu. Marguerite s’empresse aussitôt de tout raconter à sa meilleure amie, laquelle en fait autant. En trois heures, toute la petite communauté villageoise est en révolution… Un coq, roi de la basse-cour voit d’un mauvais œil l’arrivée d’un plus jeune et d’un plus fringant dont toutes les poulettes sont folles. Il se jette sur lui et tente de lui régler son compte… Justin Bragognon veut épouser Fanchette Tarbaz. L’ennui, c’est qu’ayant trop trainé en chemin, il se présente trop tard devant le pasteur, Monsieur Prudent. Le mariage devra être reporté…

Ce recueil de six textes porte parfaitement son nom. Il s’agit bien d’histoires, de compte-rendus de petits faits divers relatifs à l’humble vie quotidienne des paysans du pays vaudois à la fin du XIXème siècle et au tout début du XXème. Seuls deux textes ont une inspiration un peu différentes : « Les deux coqs », charmante fable et « Un épisode de 1798 », récit de la campagne militaire menée par la grand-mère de l’auteur qui, par amour pour deux militaires, a suivi clandestinement l’armée de Bonaparte en Egypte. La lecture de cet ouvrage très bien écrit permettra au lecteur de faire une plongée dans un monde perdu, à la fois plus chaleureux et plus fraternel que le nôtre mais avec ses dangers quand même. (La dernière histoire, « La contrée d’Oron », avec ses bandits de grands chemins sans foi ni loi en est un bel exemple.) Ceresole, charmant écrivain qui pousse la modestie jusqu’à remercier le lecteur s’il a pris quelque plaisir à le lire et à s’excuser dans le cas contraire, mérite amplement de ne pas tomber dans l’oubli et d’être placé aux côtés des grands du terroir, les Pourrat, Erkmann-Chatrian, Giono et autres Vincenot.

4/5

Des histoires du pays de Vaud (Alfred Ceresole)

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