Les oreilles sur le dos (Georges Arnaud)

Critique de le 2 novembre 2013

Je n‘ai pas aimé...Plutôt déçu...Intéressant...Très bon livre !A lire absolument ! (6 votes, moyenne: 4,50 / 5)
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Roman

Les oreilles sur le dosA la Nouvelle Grenade, un Français, ancien du bagne, prénommé Jackie et surnommé « Crocs de jonc », aventurier élégant et sans scrupules, tue dans un bar louche un certain Kousko dit « Mangemerde », un ukrainien sur la tête duquel il casse une bouteille un peu trop violemment. Quelques billets glissés dans les mains des bonnes personnes font qu’il n’est nullement inquiété dans un premier temps. L’ennui, c’est que dans ce coin d’Amérique latine, la CIA livre une guerre sans merci à l’AREC, une organisation communiste (ressemblant comme deux gouttes d’eau au Komintern) et que Kousko travaillait pour les Américains qui vont se montrer beaucoup plus sourcilleux sur les agissements du Français. Résultat la police locale donne douze heures à Jackie pour quitter le pays. En compagnie de la belle Monica, de George Whistway, de Jimmy le menteur et d’un couple d’Indiens, Jackie vole un camion, défonce les murs d’une banque locale, s’empare de 500 kg d’or et se lance sur des pistes défoncées, boueuses ou poudreuses dans l’espoir de gagner au plus vite la frontière. Y parviendra-t-il avant la police et l’armée lancées à ses trousses ?

« Les oreilles sur le dos » est à la fois un roman d’aventures exotiques et un roman noir fort bien mené sur fond de corruption et de lutte pour le pouvoir. L’intrigue ne manque ni de rythme ni de rebondissements. Les personnages de desperados sans scrupules arrivent à être attachants en dépit de leurs défauts ne seraient-ce que pour toutes les galères qu’ils doivent traverser. Publié il y a plus d’un demi-siècle, ce roman qui sent le vécu et le vent des grands espaces n’a pas pris une ride. Le lecteur prend un réel plaisir à le découvrir et se demande même pourquoi le cinéma n’en a pas encore tiré une des adaptations dont il a le secret. Il y avait là une matière quasiment aussi forte que celle du fameux et inoubliable « Salaire de la peur ».

4,5/5

Les oreilles sur le dos (Georges Arnaud)

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