Agnès Desarthe Dans la nuit brune

Critique de le 13 octobre 2010

Je n‘ai pas aimé...Plutôt déçu...Intéressant...Très bon livre !A lire absolument ! (279 votes, moyenne: 3,99 / 5)
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Littérature Roman

desarthe.jpg  Imaginez un instant que vos parents vous aient abandonné en pleine forêt quand vous aviez trois ans ?

Vivant dans les bois comme un enfant loup que feriez- vous si une belle dame passait à côté du fourré où vous êtes caché ?

Voilà comment Jérôme a réagi :

«  L’horreur de devenir une bête l’avait emporté sur la douleur d’être un homme. Il avait couru sur ses petites jambes, s’aidant de ses petits bras, propulsé vers le jour, souillé, saignant, l’instinct de l’animal en lui guidant l’humain jusqu’aux confins de la forêt » (p.114)

Il a pris la main de la belle dame et l’a suivi.

Cinq ans après, adopté par Annette, il lui offre l’émouvant  poème de Maurice Rollinat :

«  La biche brame au clair de lune 

         Et pleure à se fendre les yeux  

        Son petit faon délicieux    

      A disparu dans LA NUIT BRUNE »

Nuit brune … Toute sa vie il sera bouleversé par ses mots qui fournissent un titre au livre.

Homme malheureux, il ne sait pas affronter les conflits de la vie.

La mort prématurée de ses parents adoptifs, le départ de sa femme, les révoltes de sa fille et, la mort du fiancé de celle-ci, le laissent sans défense, dans un monde qu’il ne comprend pas et qui ne le comprend pas… Jusqu’au jour où il rencontre Alexandre et Vilno.

Alexandre après une longue enquête découvrira le secret de sa naissance, témoignage de la compréhension qu’il lui porte.

Vilno, l’aime et comprend son chagrin : « Tu as du chagrin, dit-elle, penchée sur lui. Tu as beaucoup de chagrin. C’est ça que tu as, que les autres n’ont pas. C’est pour ça que je t’aime. » (p.184)

Enfin compris par des humains qui s’intéressent à lui, Jérôme va  aimer la vie.

Agnès Desarthe Dans la nuit brune

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