Inscrit dans le théâtre de l’absurde, Rhinocéros est une pièce hors-norme comme toutes celles de Ionesco. Dérèglement du langage (les personnages disent et répètent n’importe quoi), mélange des registres, personnages décalés et des rhinocéros… Tous les habitants sont atteints de « rhinocérite » et se transforment petit à petit en rhinocéros. S’installe alors un climat de peur et d’incompréhension.
Franchement, une pièce de l’absurde ne doit pas être lu mais plutôt vu parce que lire Rhinocéros ou La Cantatrice chauve peut-être comparé à une épreuve. C’est long, c’est long, c’est long! à lire. Ceci étant, c’est assez drôle (est-ce le bon mot?!) de voir le désespoir et quelque part le désintérêt des habitants qui se muent en rhinocéros. Ionesco attaque et dénonce le système concentrationnaire et totalitaire sous un angle intéressant.
A voir! et à lire.
Rhinocéros – Eugène Ionesco