Traité d’athéologie

Critique de le 25 avril 2008

Je n‘ai pas aimé...Plutôt déçu...Intéressant...Très bon livre !A lire absolument ! (77 votes, moyenne: 3,61 / 5)
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Religions, spiritualités Textes remarquables

atheologie.jpg‘Les trois monothéismes, animés par une même pulsion de mort généalogique, partagent une série de mépris identiques : haine de la raison et de l’intelligence ; haine de la liberté ; haine de tous les livres au nom d’un seul ; haine de la vie ; haine de la sexualité, des femmes et du plaisir ; haine du féminin ; haine des corps, des désirs, des pulsions.

En lieu et place et de tout cela, judaïsme, christianisme et islam défendent : la foi et la croyance, l’obéissance et la soumission, le goût de la mort et la passion de l’au-delà, l’ange asexué et la chasteté, la virginité et la fidélité monogamique, l’épouse et la mère, l’âme e l’esprit.

Autant dire la vie crucifiée et le néant célébré…’

Texte extrait de Traité d’athéologie : Physique de la métaphysique de Michel Onfray

Traité d’athéologie

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2 commentaires pour “Traité d’athéologie”

  1. avatar Jean Jadin dit :

    Je suis très près de partager les idées de Michel Onfray. Et pourtant, je n’aime guère sa manière de les défendre. Je le trouve sectaire, doctrinal, partisan.
    J’ai exposé les raisons qui me poussent à croire que l’approche qu’il fait de l’athéisme n’a rien de philosophique. Cet exposé figure sur mon blog à l’adresse suivante : http://jeanjadin.blogspot.com/2009/01/note-de-lecture-michel-onfray.html Si le coeur vous en dit…

  2. avatar Patrick geay dit :

    La réédition en collection de poche de cet ouvrage
    publié en 2005, nous donne l’occasion d’en dire quelques mots,
    puisqu’il se voulait être une charge contre les trois monothéismes.

    Ce qui frappe au premier chef, outre sa méchanceté et son ignorance impressionnante, c’est que ce livre, en dépit de son titre, n’est pas un traité d’athéologie! Car même si Nietzsche, idole de M.Onfray s’était déjà refusé à apporter – sans doute par incapacité – une “contre-preuve de l’inexistence de Dieu” (Aurore), on était en droit d’exiger ici un examen philosophique rigoureux des grands textes relatifs aux preuves physico-théologiques et cosmologiques que B.Sève avait examiné autrefois. Afin d’imposer, avec une outrance qui révèle sa propre irrationalité, la prétendue hostilité religieuse envers l’intelligence, l’Auteur n’en dit rien. A lui seul, Averroès, cité furtivement (p.87) apporterait un démenti complet aux propos insensés de M.O. Dès le début de son Discours décisif, le philosophe arabe affirmait en effet “que la Révélation nous appelle à réfléchir sur les étants en faisant usage de la raison et exige de nous que nous les connaissions par ce moyen (…)”. Il eut donc été courageux de se référer à des textes comme la cinquième voie de Saint Thomas, que M.O évite soigneusement , tout comme il occulte l’idée chez certains physiciens, de voir se rejoindre leur discipline avec la métaphysique ( E.Klein, La Quête de l’Unité)! Que fait-il alors pour donner l’impression de traiter son sujet? Eh bien, il se livre à une attaque facile qui frise la démence, de la religion et de ses représentants, surtout catholiques, s’appuyant régulièrement sur la psychanalyse, dont il n’avait pas encore perçu la nocivité! Mais même là, Onfray est grotesque, il nie l’existence historique du Christ quand un spécialiste tel que P.Géoltrain n’en doute pas; il accuse à tort Saint Paul de mépriser le corps et la sexualité, dont ce dernier dit à l’inverse qu’elle est l’expression d’un “mystère(…) d’une grande portée” (Eph.5:32), sachant que, conformément à toute l’économie du christianisme, le corps, Temple de l’Esprit ,devient le réceptacle privilégié du Corps eucharistique. Mais peu importe la Vérité, qui n’interesse pas M.O. Ce qu’il veut, à force de radotages, c’est hypnotiser son lecteur.Enfin, Onfray atteint les sommets de l’aberration, lorsqu’il assimile de manière anachronique christianisme et totalitarisme, alors que celui-ci fût au contraire justement défini comme une spécificité de l’époque moderne par H. Arendt. Ainsi, M.O, qui ne recule devant rien pour tromper son monde et lui faire peur, n’hésite pas à identifier nazisme et catholicisme ( p 237) : “ les chambres à gaz peuvent donc s’allumer aux feux de la Saint Jean” dit-il avec l’assurance du sot! C’est à se demander pourquoi Hitler en personne avait envisagé l’invasion du Vatican et selon John Cornwell, l’enlèvement puis l’élimination de Pie XII, qui lui-même, s’était impliqué dans la conspiration de Hans Oster contre le dictateur,dès 1939…

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