Tiens ! Personne ne parle de ce grand malade qu’est Bukowski ? Étonnant ! Oui étonnant est le mot que m’inspire cet auteur. Dans les premières pages, je suis surprise par la vulgarité et l’animalité qui se dégage de ce livre. Sexe, violence, alcool sont le quotidien du narrateur qui n’est autre que le poète lui-même.
Puis, comme familiarisés avec ce personnage arrogant et irrespectueux, nous nous laissons entrainer… dans la débauche ! Une débauche enrobée d’humour et étonnement humaine. Une ambiance malheureuse de bout en bout et pourtant le sourire aux lèvres de bout en bout.
Le récit de la vie d’un homme loin d’être banal, comme habité intérieurement, qui m’a touché. J’aime les livres qui me surprennent comme celui-ci. Inconnu, inattendu, qui éveille l’imaginaire. Au cœur d’une contestation, dans le cœur d’un révolté, seriez-vous capable d’aborder le monde avec autant d’arrogance et de cruauté ?
Lui, oui…
Nouveaux contes de la folie ordinaire de Charles BukowskiÉtiquettes : Charles Bukowski, Nouveaux contes de la folie ordinaire
Ah si si, on aime Bukowski
« Je n’ai jamais voulu mourir.
Ne me dites pas , s’il vous plaît, mais personne ne veut mourir.
First of all, votre opinion on peut s’en passer, on s’en tape.
Et puis, je vous en prie, personne ne boit comme moi.
Je ne suis pas personne.
Si je bois c’est que je veux. Boire .
Si personne ne veut mourir c’est qu’ils ont peur de boire. Et de mourir.
Je n’ai jamais refusé un verre. Plein ! Je n’ai jamais eu peur de boire.
Je n’ai jamais voulu mourir.
Je ne suis l’ami de personne,
membre d’aucun groupe,
d’aucune secte, d’aucun gang, d’aucune réunion de rebelles,
de pseudo-rebelle.
Je n’ai jamais joué au foot. Si, une fois mais j’étais bourré.
J’étais bourré mille fois sans jouer au quoi que ce soit, donc …
Puis, aussi, vrai, une fois j’ai voulu mourir.Je me suis vu dans un miroir. Dans les toilettes du tabac en face de la Gare du Nord.
Je me suis vu dans le miroir.
-Tu veux ma photo ?
Il disait rien. Je lui ai hurlé la même chose dans la gueule, puis je lui ai craché dessus. Il s’est retourné et il est parti. – C’est ça, dégage connard, va-t-en, tu crois que ton surir m’attriste, que je vais chialer à cause d’un peu de crachat sur ta sale gueule de …
C’est là où j’ai voulu être un peu mort, mais sans plus vu que je l’étais, déjà, peut-être. »