Les grandes bourgeoises (Emmanuelle de Boysson)

Critique de le 7 janvier 2014

Je n‘ai pas aimé...Plutôt déçu...Intéressant...Très bon livre !A lire absolument ! (Pas encore d'évaluation)
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Roman

Les grandes bourgeoisesCerise, Philippine, Iris, Douce, Lila et Rose sont six grandes bourgeoises, toutes issues de la haute société privilégiée, toutes plus ou moins bien ou pas mariées et toutes dans la quarantaine à l’heure des bilans et autres remises en question. Beaucoup sont oisives et passent leur temps entre les réceptions, les voyages à l’étranger, les séjours à Ré et les sports d’hiver à Courchevel sans oublier les épuisantes séquences de shopping, de coiffure, de manucure ou de sport. Pas vraiment des vies de galère, même si l’une s’essaie à la peinture, une autre à la littérature et une troisième à l’artisanat. Et pourtant aucune ne semble véritablement heureuse. Ces femmes s’observent, se jalousent, se jugent et surtout se chipent leurs maris ou leurs amants. Et pour compliquer l’affaire une bague en émeraude, bijou de famille et cadeau d’un prince russe à une petite juive russe, passe de main en main, attisant encore un peu plus l’envie, l’aigreur et la déception des unes et des autres.

« Les grandes bourgeoises » est un roman social amusant et qui sent le vécu. Emmanuelle de Boysson est elle-même issue de ce milieu aussi fermé que féroce. Elle nous présente une comédie de moeurs dans laquelle l’une après l’autre, chacune de ces femmes, en s’exprimant à la première personne du singulier, expose sa version d’une même histoire ou plutôt de la partie d’histoire qui la concerne. C’est vivant (nombreux dialogues) et agréablement écrit, dans un style simple, clair et enlevé. C’est aussi parfois drôle, mais sans être désopilant car l’auteur ne cherche pas à faire systématiquement de l’humour. L’ennui vient plutôt de personnages assez peu sympathiques et même limite agaçants, pour certaines des héroïnes qui se lamentent sans apprécier leur bonheur. Au bout du compte, un livre de divertissement basé sur une observation fine et pleine d’auto dérision d’un milieu peu connu du pékin moyen, présenté dans le cadre d’une intrigue sentimentale pas vraiment originale.

3/5

Les grandes bourgeoises (Emmanuelle de Boysson)

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