Les fourmis rouges (Edith Serotte)

Critique de le 28 décembre 2013

Je n‘ai pas aimé...Plutôt déçu...Intéressant...Très bon livre !A lire absolument ! (1 votes, moyenne: 3,00 / 5)
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Roman

Les fourmis rougesMarie-Claudine, jeune femme d’origine haïtienne est venue s’installer dans les années soixante au Canada avec ses parents pour fuir la tyrannie des Duvallier. Elle enseigne l’espagnol dans un collège de Montréal et s’emploie à essayer de trouver des solutions pour les élèves décrocheurs. C’est dans une association de soutien scolaire qu’elle rencontre son « chum », Arnaud, originaire de la Guadeloupe. Tous deux filent le parfait amour. Mais un jour, Arnaud, qui se retrouve licencié, décide de rentrer au pays. Marie-Claudine se retrouve seule, sans travail, dans une famille et un milieu inconnu. Parviendra-t-elle à s’adapter à ce nouvel environnement ?

Ce très court roman (124 pages), qui en contient encore moins si l’on retranche les nombreuses et copieuses citations du livre de Jacques Roumain « Gouverneurs de la rosée », se lit très rapidement sans doute en raison du style simple et proche de la langue parlé qui est utilisé. La pensée d’Edith Serotte est claire et facile à suivre même si elle truffe son texte d’une multitude d’expressions haïtiennes ou québécoises très souvent traduites en bas de page mais pas toujours. L’ennui avec ce roman, c’est que ce n’en est pas vraiment un. C’est plutôt une sorte d’extrait de journal intime présenté en trois parties (matin, après-midi et soir) et composé d’impressions passagères, de portraits de personnages et de scènes de la vie quotidienne croquées sur le vif. Le lecteur est heureux d’apprendre que Marie-Claudine se trouve trop grosse mais n’en souffre pas, qu’elle adore cuisiner antillais, qu’elle s’estime polyglotte mais a un peu de peine avec le créole, qu’elle a le blues de Montréal et qu’elle se croit trompée quand son « chum » a l’air de s’éloigner un peu d’elle. Tout cela est d’un banal, d’un quelconque, d’un quotidien si peu signifiant qu’il ne fait pas rêver du tout. Raconter une tranche de vie, pourquoi pas ? Encore faut-il y mettre de l’humour, de l’originalité, de l’esprit ou tout sauver par un style flamboyant, décalé, époustouflant. Ce n’est malheureusement pas le cas pour ce livre aussi vite lu qu’oublié.

3/5

Les fourmis rouges (Edith Serotte)

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