Ballade d’un amour inachevé (Louis-Philippe Dalembert)

Critique de le 16 mars 2014

Je n‘ai pas aimé...Plutôt déçu...Intéressant...Très bon livre !A lire absolument ! (2 votes, moyenne: 4,50 / 5)
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Roman

Ballade d'un amour inachevéAu village de Cipolle, non loin de l’Aquila dans les Abruzzes italiennes, vit Azaka, un immigré haïtien, arrivé un peu par hasard dans cette région reculée de la péninsule. Il gère un petit magasin de reprographie et vient de se marier avec Mariagrazia, une assistante sociale dans la quarantaine. Le couple, plutôt bien intégré, attend un enfant quand les premiers signes avant-coureurs du cataclysme naturel s’annoncent. En effet, nous sommes en avril 2009, à quelques instants d’un terrible séisme qui va rappeler de douloureux souvenirs à Azaka, rescapé d’un autre tremblement de terre vécu dans l’enfance pendant lequel il resta trois jours enseveli sous les décombres. L’histoire ne serait-elle qu’un perpétuel recommencement ? Une incroyable malchance s’acharnerait-elle sur Azaka ? La terre se montrerait-elle encore plus cruelle que la première fois ?

« Ballade d’un amour inachevé » est un livre qui débute comme un classique roman sentimental puis qui évolue vers la tragédie avant de finir dans un drame social des plus sordides. Les personnages sont sympathiques, bien campés et comme pétris d’humanité. Azaka est un brave homme, serviable, accommodant, aimable, une sorte de philosophe sans frontière. Mariagrazia se présente comme une charmante femme, rebelle et un peu cabocharde, très amoureuse de son mari et atteignant une sorte de plénitude dans sa grossesse. La description de la belle famille italienne avec ses emportements, ses grands gestes et ses déclarations à l’emporte pièce est bien observée quoi que légèrement caricaturale. Plus convenue semble l’intrigue. Dans un tel contexte, il serait étonnant d’arriver à un happy end ! La fin m’a semblé peu originale, très convenue et même un tantinet invraisemblable. Le style de Dalembert, assez agréable dans l’ensemble si on lui passe son utilisation très particulière des temps de la conjugaison, manque un peu de rythme et de fluidité et ne comporte pas le moindre dialogue. A noter également que l’auteur, écrivain confirmé vu le nombre d’ouvrages signés depuis 1982, a bénéficié, pour la rédaction finale de ce livre, d’une résidence d’écriture à la Saline royale d’Arc-et-Senans financée par la région Franche-Comté.

3/5

Ballade d’un amour inachevé (Louis-Philippe Dalembert)

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