Jacobo Machover est né à la Havane en 1954. Exilé en France, il est devenu écrivain, journaliste et enseigne à l’université d’Avignon ainsi qu’à l’École supérieure de gestion : Management School de Paris.
Il n’a de cesse depuis de nombreuses années de tenter de démystifier et démythifier tout ce qui tourne autour du régime Totalitaire Castriste, y compris du mythe du « Che » bien évidemment, afin de rétablir la sinistre réalité : criminogène, Totalitaire et tyrannique de la dynastie des frères Castro : Fidel et Raul !
Grâce aux Archives les plus récentes, Jacobo Machover rend extrêmement vivante sa description de ce monde à part, de cette population pauvre, hermétiquement enfermée, sous surveillance et répression constantes depuis plus de 50 ans !
Depuis que le Lider Maximo : Fidel Castro est gravement malade, celui-ci a confié la Direction en tant que Premier Secrétaire du Comité Central du Parti Communiste de Cuba, à son frère Raul ; officieusement depuis 2006 et officiellement depuis février 2008.
Jacobo Machover commence son ouvrage en nous présentant une intéressante rétrospective, de la très étendue famille Castro.
Juanita Castro, la soeur cadette de Raul a rompu avec la famille Castro et fut autorisée, malgré ses activités « contre-révolutionnaires » et sa collaboration avec la CIA, à quitter le pays, en demandant l’asile politique au Mexique en 1964, puis à Miami en Floride aux Etats-Unis. Depuis, elle dénonce perpétuellement le régime Communiste de ses frères. Quant à Alina Fernandez, la fille illégitime de Fidel, elle a réussi à s’échapper de Cuba en 1992 et réside elle aussi à Miami, faisant ainsi partie des centaines de milliers d’évadés Cubains depuis 50 ans et à destination, principalement…, de la Floride.
Contrairement à ce qu’a toujours tenté de faire croire, Fidel, au monde entier, c’est Raul qui initialement fut très tôt, un véritable Communiste, bien avant son frère. En effet, Raul adhéra dès 1953 aux Jeunesses du Parti Socialiste Populaire (PSP) et participait dès lors à des activités du mouvement Communiste International. Contrairement donc à la légende réécrite perpétuellement par Fidel, revendiquant une soi-disant adhésion au Communisme avant son coup d’État de 1959, Fidel ne devint en réalité, Communiste, que par la nécessité politique consistant à devoir Pactiser avec l’Union Soviétique de Khrouchtchev.
En 1955, Raul fit la connaissance d’un certain étudiant en médecine, Ernesto Guevara, qui sera et est toujours surnommé aujourd’hui : le Che. Guevara était à cette époque, littéralement subjugué par le Communisme et plus précisément, il vénérait le « bon petit père des peuples », celui qui incarnait le régime Totalitaire Communiste d’U.R.S.S. : Staline, mort peu de temps avant en mars 1953.
Raul présenta alors le Che à Fidel, et ils devinrent rapidement très proches.
Fidel, Raul et le Che se lancèrent alors à corps perdu dans la guérilla de la Sierra Maestra entre 1956 et 1958, afin de renverser le régime Dictatorial de Batista.
Durant cette guérilla, Fidel commença déjà à purger ses troupes, sous le motif de traîtrise. En effet, en janvier 1957, il fit exécuter Chicho Osorio. Et un mois plus tard, ce fut l’exécution d’Eutimio Guerra.
Et c’est le cruel Ernesto Guevara qui se chargea personnellement d’être le bourreau d’Eutimio Guerra.
On retrouve très souvent dans les récits des survivants des régimes Totalitaires, un symptôme physiologique provoqué par l’effroi psychologique incommensurable subi par les victimes, juste avant leur exécution. En effet, il est fréquent de voir des victimes avoir les cheveux qui deviennent partiellement ou totalement blancs, par la peur extrême, en quelques minutes seulement, avant d’être exécutées.
Guevara ici dans sa position de bourreau constata ce même phénomène physiologique (page 66) :
« En cet instant, il me parut soudain plus vieux ; des cheveux gris recouvraient ses tempes, chose que je n’avais pas remarquée auparavant. »
Puis, Guevara raconte dans son journal, le déroulement de cette horrible exécution, qu’il effectua lui-même (page 67) :
« La situation était désagréable pour tout le monde et pour Eutimio lui-même. J’ai résolu le problème en lui tirant dans l’hémisphère droit du cerveau une balle de pistolet calibre 32, qui est ressortie par la tempe gauche. Il gémit quelques instants, puis mourut. »
En décembre 1958, les troupes de Guevara et de Cienfuegos s’emparèrent de La Havane, renversant ainsi le régime Dictatorial de Batista, le 2 janvier 1959, et qui venait de s’enfuir dans la nuit du 31 au 1 janvier.
Sous le prétexte d’appliquer une « justice sévère » envers les « sbires » de Batista, Fidel commençait en réalité à justifier la Terreur de masse qui allait sévir implacablement dans tout le pays, durant les décennies suivantes…
Voici ce qu’il déclara lors d’une réunion (page 75) :
« Nous allons devoir appliquer la justice révolutionnaire afin que plus jamais le pouvoir ne puisse commettre de crimes. Nous ne devrons avoir aucune hésitation pour fusiller ou punir sévèrement les criminels de guerre pour que, dans le futur, il n’y ait plus de sbires qui puissent réaliser des actes criminels. »
Huber Matos était l’un des Commandants de l’Armée rebelle de Castro. Il fut nommé après le coup d’État : Gouverneur militaire de la province de Camagüey et fit donc appliquer les « mesures sévères » de Fidel, en envoyant de nombreux « sbires » devant le peloton d’exécution. Mais voyant se développer l’Idéologie Totalitaire Communiste Marxiste-Léniniste, il décida de rompre avec la « Révolution ». Il fut alors arrêté et comparut, lui aussi, devant le Tribunal Révolutionnaire quelques mois plus tard. Lors d’un entretien avec Jacobo Machover, il lui décrivit alors la forme de régime Totalitaire qui était en train de se mettre en place à Cuba, dès cette époque (pages 75 et 76) :
« La justice révolutionnaire, dit-il, est la première étape de la terreur révolutionnaire. Le but était de faire accepter aux Cubains l’application des mesures sévères par le pouvoir. Sous prétexte de punir les grands coupables de la dictature, il fallait induire dans la mentalité du peuple que le pouvoir a tous les droits. »
Huber Matos évitant de peu la condamnation à mort, fut condamné à 20 ans de prison.
Le 14 janvier 1959, Raul publia dans le quotidien « Revolucion », la liste des 72 premiers condamnés à mort : des soldats et officiers de la caserne Moncada, qui furent passés devant le peloton d’exécution, le 12 janvier.
Tous les cadavres furent enterrés dans une fausse commune.
Puis, ce fut Ernesto Che Guevara en tant que Commandant de la prison, qui fut en charge des exécutions sommaires, à l’intérieur de la forteresse de La Cabana à La Havane.
Jacobo Machover dresse (en report de notes), le sinistre bilan des exécutions, depuis 1959, sous le régime Castriste (report de notes n°39, page 79) :
« L’association Archivo Cuba, fondée en exil par Armando Lago, aujourd’hui disparu, et par Maria C. Werlau, a dénombré 5732 victimes d’exécutions dans l’île depuis 1959. Au cours des premiers mois de la révolution, le décompte était relativement aisé, du fait que les condamnations à mort étaient publiquement annoncées dans la presse. Mais, à partir de juin 1959, les procès se firent plus discrets, sauf lorsque les condamnés devaient servir d’exemple, notamment après la tentative de débarquement de près de mille cinq cents Cubains anticastristes dans la baie des Cochons, en avril 1961, mais aussi dans les cas de Marcos Rodriguez (« Marquitos ») en 1964, puis en 1989, pour le général Ochoa et ses compagnons, ou encore en 2003, dans le cas de trois jeunes fugitifs qui avaient tenté de détourner une embarcation pour la Floride. Des informations détaillées sur le nombre des victimes recensées du castrisme sont disponibles sur le site d’Archivo Cuba. »
A ces terribles assassinats par fusillade, il faut ajouter des MILLIERS de Cubains (balseros) qui se sont noyés en mer, en tentant de fuir Cuba sur des embarcations de fortune pour rejoindre principalement la Floride ; ainsi que ceux qui sont morts dans les prisons et camps de travail : les UMAP, véritables camps de concentration.
Les Tribunaux Révolutionnaires officiaient à certaines périodes jour et nuit, non seulement à La Cabana, mais également dans les installations de la Cité sportive de la capitale, pour pouvoir contenir le public et les nombreux accusés. Le même sinistre scénario se produisait aussi en province comme en Oriente.
En avril 1959, le pauvre curé Javier Arzuaga chargé de l’horrible mission consistant à accompagner les condamnés devant le peloton d’exécution de la forteresse de La Cabana, tenta par un subterfuge, de faire suspendre provisoirement les exécutions. Il s’adressa alors directement à Fidel qui avait reçu une éducation religieuse ; mais en prenant le risque de représailles contre sa propre personne. Voici ce que le prêtre demanda à Fidel (page 83) :
« Tout d’un coup, l’expression d’ennui qui s’échappait de mon visage dut attirer son attention, car il s’arrêta net, me fixa stupéfait et termina de m’asséner des chiffres, pour me demander enfin : « Qu’est-ce qui vous amène ici ? »
J’avais préparé quelques phrases que je prononçai devant lui. Elles étaient assez décousues, mais je lui dis en substance : « Vous savez, Commandant, à La Cabana, les tribunaux révolutionnaires… le peloton d’exécution… mais je crois, Commandant, que pendant les journées de la Semaine sainte, les fusils devraient se taire, le peloton d’exécution devrait cesser de fonctionner. Je crois que, pendant la célébration de ces journées, un seul mort, un grand mort, celui qui est mort pour nous tous sur une croix nous suffit. Je viens vous demander de suspendre, pour l’amour de ce mort, les exécutions pendant la durée de la Semaine sainte.
(…) Mon Dieu, il fallait voir sa réaction ! Un éclair a traversé mon cerveau : il était capable de me faire fusiller cette nuit même. Il s’est mis à crier tellement fort ! « Par Dieu ! Qui vous a autorisé à vous mêler de ce qui ne vous regarde pas, qui vous a permis de prendre parti dans cette affaire… ? » Je me suis levé en disant : « Adieu, adieu », et je me suis dirigé vers la porte… J’entendais toujours ses cris… Je me disais : « Il est terrible, le Commandant, on ne peut pas le contrarier, vraiment, il a de ces sautes d’humeur… »
Les exécutions furent effectivement suspendues pendant la Semaine Sainte, mais reprirent immédiatement après…, au rythme habituel.
La première rencontre entre Fidel et le dirigeant d’U.R.S.S., Nikita Khrouchtchev, eut lieu dès le 20 septembre 1960. Cette rencontre devait sceller leur « fusion » Totalitaire Communiste Soviético-Castriste, pour de longues décennies.
Rapidement, Raul et le Che firent plusieurs voyages à Moscou, auprès des dirigeants Soviétiques. En effet, le nouveau Gouvernement Castriste devant faire face à une guérilla (révolte) paysanne, fut approvisionné massivement en armes par l’U.R.S.S..
Le régime Castriste se revendiquant du Communisme, adhéra au COMECON : le marché commun des pays du bloc socialiste (Communiste). Les frères Castro placèrent alors Cuba sous la tutelle du Pacte de Varsovie (alliance militaire conclue en 1955 entre la plupart des pays du Bloc Communiste). Dans ce cadre, voici le message secret qu’adressa Raul aux dirigeants Soviétiques (page 95) :
« Tout plan envisagé par l’URSS pour défendre Cuba devrait être élaboré comme s’il s’agissait d’un plan pour défendre une portion du territoire soviétique. »
Le régime Soviétique équipa donc gratuitement Cuba en armes et en hommes, et ceci perdura jusqu’à l’effondrement de l’U.R.S.S. en 1991.
L’embargo Américain à l’encontre du régime Castriste fut instauré en 1960. Ce « blocus », terme servant plus de propagande au régime Castriste, est en réalité un embargo décrété par les Etats-Unis concernant les produits Américains à destination de Cuba. Cet embargo fut pris en représailles contre la Nationalisation des entreprises Américaines par le régime Castriste. Cela n’a jamais empêché le régime Castriste de commercer avec les autres pays de la planète, et notamment, dans le cadre du COMECON, et de bénéficier de zones franches, comme le Panama par exemple, fournissant ainsi les dirigeants Cubains en produits de haute technologie « made in USA ». D’autant plus que jusqu’en 1991, le régime Castriste fut financé et équipé par sa « société mère » Soviétique, de manière ininterrompue. Cet embargo n’a pas empêché non plus les frères Castro, d’envoyer des troupes militaires (toujours avec le soutien matériel et financier de l’U.R.S.S.) « Communiser » entre autres, des pays d’Afrique.
Comme Castro avait pactisé avec l’U.R.S.S., il ne lui restait plus qu’à déclarer le 16 avril 1961 : que la révolution était « socialiste » (comprendre ici, Communiste).
Fidel qui venait de s’auto-convertir au Communisme, plus par nécessité politique que par conviction (contrairement à Raul), devait durant 50 ans proclamer des discours (façon « bourrage de crâne ») interminables à la manière de Staline, et en les terminant inexorablement par le célèbre slogan : « La Patrie ou la mort ! », auquel le Peuple Cubain devait répondre invariablement et avec la plus grande force de conviction possible, par : « Nous vaincrons. »
La constitution du Comité Central du Parti Communiste de Cuba s’effectua en octobre 1965. Le premier Congrès du Parti eut lieu seulement en 1975.
La répression s’intensifia conduisant à l’arrestation de dizaines de milliers de personnes (jusqu’à plus de cent mille !). Cette répression fut menée par la Police Politique du régime : la Sécurité de l’État dont le siège se trouve à la Villa Marista ; et mise en place par des conseillers Soviétiques, s’inspirant de la tristement célèbre Police Politique Soviétique de Lénine : la Tcheka, qui devint sous Staline, entre autres noms, le N.K.V.D., puis le K.G.B. ; comme la Securitate en Roumaine ou bien encore la STASI Est-Allemande, etc..
Avec l’exécution de nombreux « contre-révolutionnaires », le régime Castriste atteignait son objectif ultime consistant à instaurer la PEUR permanente par la Terreur de masse, devenue omniprésente sur l’île.
Dans le même temps, Fidel mit en place l’équivalent des odieux et faux « Procès de Moscou » d’U.R.S.S. de 1936, consistant à faire avouer aux victimes de fausses confessions, par la contrainte voire la torture, afin de justifier leurs condamnations à de longues peines de prison, de camp, ou bien à être…, exécutées. Bref, Fidel calqua son système de Terreur sur celui de l’U.R.S.S. et de tous les régimes Totalitaires Communistes de la planète.
Entre le 17 et le 19 avril 1961 eut lieu le célèbre débarquement de centaines de Cubains anticastristes, dans la baie des Cochons. Ce débarquement fut soutenu par les Etats-Unis, mais il fut un échec.
Même s’il mentait sur son passé soi-disant Communiste, antérieur au coup d’État de 1959, par pragmatisme et suite aux accords passés avec l’U.R.S.S. ; le 1 décembre 1961, Fidel réitéra sa profonde volonté de fraternisation avec l’U.R.S.S., ainsi que l’adoption du dogme Idéologique : Marxiste-Léniniste (page 104) :
« J’ai toujours été marxiste-léniniste et je le resterai jusqu’au dernier jour de ma vie. »
Puis, les frères Castro conclurent des accords essentiellement militaires avec l’ensemble du monde Totalitaire Communiste, y compris avec la Chine de Mao et la Corée du Nord de Kim Il-sung.
C’est donc en juillet 1962 que Raul Castro ratifia l’accord prévoyant l’installation des Missiles Nucléaires à Cuba, orientés vers les Etats-Unis. Cet accord fut signé entre le vice-premier ministre Soviétique Alexis Kossyguine et Raul en tant que ministre des Forces Armées Révolutionnaires Cubaines. Voici donc le massif dispositif militaire qui fut déployé à Cuba (page 106) :
« Moscou et La Havane convenaient de l’installation dans l’île de quarante rampes mobiles de lancement de missiles nucléaires de portée moyenne et intermédiaire, ainsi que du déploiement d’un contingent de cinquante mille hommes, accompagné de véhicules blindés, d’hélicoptères, d’avions de transport de troupes, de chasseurs et de bombardiers. Cuba devenait, tout d’un coup, une extraordinaire base avancée pour une éventuelle attaque contre les Etats-Unis. C’était là une réponse spectaculaire aux missiles américains Jupiter installés en Turquie, qui pouvaient constituer une menace pour l’URSS. La notion d’ »équilibre de la terreur » acquérait ainsi tout son sens. »
Le monde était alors plongé en pleine Guerre Froide avec un risque important de conflit Nucléaire entre les Etats-Unis et l’ »Univers » Communiste.
Le 26 octobre 1962, Khrouchtchev recevant une missive de Fidel Castro, comprit immédiatement (compte tenu de la teneur du courrier) que Fidel et Che Guevara (surnommé par les Soviétiques : d’ »aventurier ») étaient capables de provoquer une telle tension Internationale, qu’ils n’hésiteraient pas à se servir de leurs Missiles Nucléaires Cubains, plutôt que de les utiliser comme une arme de dissuasion.
Par conséquent, Khrouchtchev négocia un accord avec Kennedy : de démantèlement des rampes de lancement des Missiles Nucléaires Cubains ; humiliant au passage les frères Castro et le Che.
Des camps de travail, de « rééducation » et de « réhabilitation » furent ouverts afin d’y enfermer les « contre-révolutionnaires », les dissidents et opposants au régime Castriste.
Lors de la seconde réforme agraire aboutissant à la Collectivisation des terres, les frères Castro déportèrent secrètement des familles entières dans des zones lointaines, appelées les « villages captifs » ou « pueblos cautivos ».
Puis, furent créés les camps des Unités militaires d’aide à la production (UMAP), véritables camps de concentration situés dans la province de Camagüey et inspirés de ceux du Goulag Soviétique.
Dans ces camps y étaient enfermés arbitrairement :
– Des homosexuels ;
– Des Témoins de Jéhovah ;
– Des adeptes des religions afro-cubaines ;
– Certains catholiques pratiquants ;
– Des jeunes aux cheveux longs ;
– Des fans des Beatles ;
– Etc..
Les rafles perpétrées par la Sécurité de l’État, concernaient donc une foultitude de « catégories sociales », comme pendant la « nuit des trois P » (pour « proxénètes, pédérastes et prostituées ») qui se déroula au mois d’octobre 1961, dans la zone du Vedado à La Havane.
Il s’agissait donc de transformer par le travail forcé, ces gens en « hommes nouveaux », principe qui fut théorisé par Che Guevara dans la plus pure tradition du corpus Idéologique des régimes Totalitaires Communistes, et de faire émerger des Jeunesses Communistes à l’instar des Komsomols Soviétiques.
Au printemps 1980, 125 000 Cubains s’enfuirent lors de l’ »exode du Mariel », ce fut l’exil collectif le plus important depuis l’émergence du régime Castriste. Au total, en 50 ans, ce sont des CENTAINES de MILLIERS d’exilés qui ont fui la misère et la répression du régime Castriste, principalement vers les Etats-Unis.
Dans le cadre de l’expansion du Totalitarisme Communiste, l’U.R.S.S. renforça son soutien militaire au régime Castriste, afin que ce dernier puisse mener à bien des guerres de « Communisation » à l’étranger : au Venezuela au cours des années 1960, en Angola entre 1975 et 1988, en Éthiopie en 1978, au Nicaragua en 1979 et dans d’autres endroits du monde…
Au cours du printemps 2003 (le « printemps noir »), entre le 18 et le 20 mars, une grande rafle eut lieu contre les dissidents du régime Castriste. Quelques jours plus tard furent prononcées 75 condamnations à de longues peines de prison (certaines allant jusqu’à 28 années de détention !). A la même période, Fidel « jugea » personnellement trois jeunes Cubains qui avaient tenté de fuir par la mer, en détournant un bateau pour la Floride. Le Lider Maximo les intimida pour leur faire avouer leur soi-disant culpabilité en les humiliant devant les caméras du célèbre cinéaste Américain : Oliver Stone (l’un des soutiens inconditionnels à Fidel). Tragiquement, ils furent fusillés au début du mois d’avril 2003 ; dernières victimes « officielles » du régime Totalitaire Castriste.
Très récemment, en juin 2010, un accord fut trouvé entre Raul et l’Espagne, sous forme d’asile politique, pour relâcher tous les prisonniers du « printemps noir ». D’autres prisonniers furent également libérés.
Le tourisme représentant une activité économique prépondérante sur l’île, il se développa encore davantage après l’effondrement de l’U.R.S.S., et le régime Castriste eut même recours, au bord de mer de La Havane, à la monnaie du « Satan Impérialiste » : le dollar, à partir de 1993.
Mais le dollar fut remplacé en 2004, par une monnaie convertible : le CUC.
Les premiers frémissements de libérations économiques apparurent en 2008, avec le droit de posséder un ordinateur portable (mais sans autoriser l’accès à Internet, évidemment), des téléphones portables (avec des tarifs d’abonnement prohibitifs).
Aujourd’hui, Raul essaye de mettre en place des emplois « à compte propre », puisqu’il renvoie des centaines de milliers d’employés du secteur étatique.
178 « professions » sont « autorisées », ce qui engendrera à terme le renvoi de 500 000 à 1 500 000 de travailleurs du secteur public.
Mais toutes ces petites activités sont scrupuleusement répertoriées et contrôlées, ce qui ne permettra pas le développement de l’économie de marché.
Clairement, l’objectif de Raul est de copier sur la Chine, le Vietnam ou l’U.R.S.S., avec un système mixte consistant à conserver l’Etat-Parti-Unique Communiste, mais en développant de manière contrôlée une sorte de N.E.P. (Nouvelle Politique Économique) Léniniste ou de Perestroïka Gorbatchévienne. L’expérience montre qu’il existe un antagonisme irréductible dans ce curieux mélange politico-économique.
Ce qui est certain, c’est que ce mode de fonctionnement reste malheureusement, absolument incompatible avec la Démocratie…
En conclusion :
Pourtant…, de nombreuses « Personnalités » à travers le monde et tout particulièrement en France, soutiennent inexorablement depuis des décennies, par méconnaissance du sujet ou plus grave encore, pour des raisons purement Idéologiques : l’infâme régime Totalitaire Castriste. Je ne peux donc m’empêcher de citer ici, les très récentes déclarations du principal représentant actuel du Communisme en France, à travers : le Front de Gauche, le Parti de Gauche ainsi que le Parti Communiste Français (P.C.F.), et se présentant à l’élection Présidentielle de 2012 : Jean-Luc Mélenchon (report de notes n°83 de la page 185) :
« En France, Jean-Luc Mélenchon, député européen du Front de Gauche, est devenu l’un des plus fervents soutiens du castrisme et du président vénézuélien Hugo Chavez. Il n’a pas hésité à déclarer : « Je félicite Cuba, sa résistance et les contributions qu’elle a faites à la science, à la culture, au sport, et à l’histoire universelle » (Le Monde diplomatique, juillet 2010), et à réaffirmer au cours d’un entretien radiophonique : « Cuba n’est pas une dictature, pour moi, clairement, non » (France Inter, 5 janvier 2011). »
Jean-Luc Mélenchon se soucie donc plus de la pérennité du régime tyrannique des frères Castro et bien évidemment de celle du régime Totalitaire Communiste qui va avec ; que de donner au Peuple Cubain la possibilité de recouvrer la Liberté et la Démocratie, dont il est privé depuis plusieurs décennies.
Un tel candidat à la Présidentielle Française, cela permet d’imaginer allègrement les perspectives effarantes et effrayantes, qu’il peut envisager pour notre pays !
Depuis plusieurs décennies, un flot ininterrompu de millions de touristes se déverse sur les plages paradisiaques de Cuba. La plupart de ces touristes ne savent pas, et d’autres ne veulent pas savoir que, sur ces mêmes plages paradisiaques, quelques kilomètres plus loin, des centaines de milliers de Cubain (balseros) tentent de fuir la Terreur, la répression et la misère Communiste Castriste, sur des embarcations de fortune. Et des milliers d’entre eux, en tentant de rejoindre les côtes de la Floride, tragiquement…, se noient en mer !
Aujourd’hui, celui qui remplace Fidel au Pouvoir : son frère Raul, est celui qui avait mis en place les premiers Tribunaux Révolutionnaires et les premiers pelotons d’exécution. Ceci ne laisse donc rien présager de bon à court et moyen termes, pour le Peuple Cubain.
Pour espérer passer un jour à la Démocratie, il faudrait non seulement le départ de Raul du Pouvoir, mais également la fin de l’Etat-Parti-Unique Communiste à Cuba. Ces conditions sont essentielles pour pouvoir remettre l’île de Cuba sur les rails : d’un niveau de vie correct pour la population, de la Liberté individuelle et de la Démocratie…
Confer également d’autres ouvrages aussi passionnants sur le même thème, de :
– Jacobo Machover Cuba Cuba : l’aveuglement coupable: Les compagnons de la barbarie ;
– Jacobo Machover La face cachée du Che ;
– Jacobo Machover Cuba : mémoires d’un naufrage ;
– Pierre Rigoulot La véritable histoire d’Ernesto Guevara.
Détails sur Raul et Fidel. La tyrannie des frères ennemis
Auteur : Jacobo Machover
Editeur : François Bourin Editeur
Nombre de pages : 280
Isbn : 978-2849412688