La force de l’âge de Simone de Beauvoir

Critique de le 22 février 2008

Je n‘ai pas aimé...Plutôt déçu...Intéressant...Très bon livre !A lire absolument ! (30 votes, moyenne: 3,47 / 5)
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Histoire Littérature

simonne_beauvoir.jpg J’annonce la couleur: lire cet ouvrage est une torture ennuyeuse et amère. Ce livre réveille un sentiment de honte chez moi; ce n’est pas que je me sens inimportante à côté du Castor mais c’est que j’éprouve de sincères difficultés à achever ce livre culte. D’ailleurs, je ne sais pas si cette critique sera approuvée car il est incorrect, impertinent de blâmer une oeuvre que l’on ne connaît que très peu.

Ecoutez, chers lecteurs je me suis lancée vers cette périlleuse lecture parce qu’il y a eu toute une propagande vers cette artiste. J’imaginais Simone de Beauvoir à la hauteur de Simone Weil: une féministe engagée, affirmée, indépendante, talentueuse, novatrice, provocatrice.

Or, dès les premières lignes on nous avise de ne pas porter de jugements vis à vis de cette autobiographie huuuummm ya anguille sous roche. Qu’elle soit libérée, libertine, vulgaire, en tant que lectrice, je n’attends que ça, que la vérité! Et non, son récit est ennuyeux, de grands mots pour ne rien dire, pas de réelle méditation. Néanmoins, son style est soutenu, travaillé, précis… trop précis. Comment après une cinquantaine d’années peut-on se souvenir des moindres détails… Ce que je reproche le plus à Simone c’est le fait de cacher quelque chose au lecteur, je sais, je sens, je palpe une part obscure de sa jeunesse qu’elle-même nie.

Au moins, j’en sais un peu plus sur ce personnage qui a trouvé tant d’attache auprès de Jean-Paul Sartre. Je n’ai pas achevé ma lecture, j’espère au moins qu’elle a su s’affirmer par elle-même, seule, et qu’elle a su se battre contre sa légèreté bourgeoise.

J’attends les avis des personnes qui ont eu le cran de terminer La Force de l’Age, peut-être reprendrais-je ma lecture.

La force de l’âge de Simone de Beauvoir

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6 commentaires pour “La force de l’âge de Simone de Beauvoir”

  1. avatar Franck_F dit :

    J’trouve qu’au moins tu as un certain courage de ne pas te laisser broyer au sens strict du terme par le monument que tu as entre les mains. Après tout, j’imagine que l’on peut avoir une profonde attirance pour la litterature tout en ne pouvant pas soumettre certaines oeuvres à nos yeux. Perso, je ne peux pas lire Crime et Châtiment, ça me tombe des mains, j’peux pas vraiment faire autrement, et puis Moliere aussi, cest épouvantable je trouve, c’est moraliste, populiste, et pourtant, c’est pour certain une « certaine base ». Alors voila. Maintenant c’est ton choix, tu sais, Sarraute disais que Beauvoir ecrivait « avec un fer à repasser », a part, bien sur, Le Deuxieme Sexe. On ne devrait pas lire je pense les romans de Beauvoir. Mais garder en memoire les essais, la virulence, et puis les textes les plus autobiographiques mais les moins travaillés. Les plus dépouillés.
    Il y’en à d’autre, de Duras… à Darrieussecq. (quel p’tit lapse de temps!)
    C’est à voir.

  2. avatar Innocence dit :

    Bonsoir Franck, je trouve ton commentaire très encourageant et aussi très ouvert. Il se trouve que les textes qui ont eu un certain écho à mon égard sont Le Parfum et Crime et Châtiment. Je serais intéressée de connaître ton avis sur ce dernier… Pourquoi ne rédigerais-tu pas sa critique ou m’en faire part ici? Même si j’apprécie tout particulièrement cette oeuvre, je reste ouverte à ses critiques. A bientôt!

  3. avatar pamplune dit :

    j’ai lu votre commentaire sur Simone de Beauvoir qui m’a fait beaucoup rire, d’abord parce qu’on a essayé depuis quelques temps de nous vendre la Beauvoir comme un écrivain alors qu’elle n’est que le reflet d’une époque. Son milieu ne lui a jamais pardonné de l’avoir trahi, les autres d’avoir été une bourgeoise. Ensuite parce qu’aujourd’hui, il ne reste d’elle que l’amalgame inévitable que l’on fait entre son nom et celui de Sartre, car elle n’a rien écrit d’inoubliable, mais elle a été une femme qui a franchi des barrières sociales et intellectuelles; Malheureusemment, traité sans grand talent et de manière un peu sèche et didactique, son propos fait penser à celui de ces vieux professeurs un peu raccornis. Ses combats ne l’ont pas ouverte sur le monde bien au contraire, et on peut lire des choses d’une bêtise ahurissante, tant elle avait des oeillères, et tant elle était prisonnière de ses combats et de ses idées. Qu’une oeuvre dite majeure vous tombe des mains c’est ennuyeux, mais que Beauvoir vous tombe des mains est presque salutaire : elle fait partie des repères historiques du combat de la femme pour son épanouissement et sa liberté, mais on sait aujourd’hui que pour elle ce fut un échec et qu’elle avait d’autres prisons et surtout qu’elle n’a jamais trouvé la paix. On peut dire qu’elle a posé les jalons de la femme moderne…mais n’a pas apporté de pierre durable à la litterature ! cordialement Pamplune

  4. avatar ouaki dit :

    voila svp j’ai besoin d’un résumé du chapitre 6 c urgent

  5. avatar ouaki dit :

    quelqun pourrait me repondre svp merci d’avance

  6. avatar Smithereens dit :

    ouf, je suis ravie de ne pas être la seule à trouver ce livre mortellement ennuyeux. Je me suis trainée à travers le premier tome et je ne chercherai pas le 2e. Même l’auteur parait parfois s’y ennuyer! J’ai l’impression qu’elle a repris ses journaux intimes de l’époque parce qu’on lui demandait de raconter chaque année par le menu, sans synthétiser, mais avec le recul elle fait d’elle même un portrait de jeune femme immature et un peu prétentieuse, ce qui n’aide pas le lecteur. On voudrait bien savoir ce qu’elle a expurgé de ses cahiers.

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