Le taoïsme (Julius Evola)

Critique de le 29 mars 2023

Je n‘ai pas aimé...Plutôt déçu...Intéressant...Très bon livre !A lire absolument ! (1 votes, moyenne: 4,00 / 5)
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Essais

Lao-Tseu (570-490 av JC) et Confucius (552-479 av JC) furent contemporains, le premier étant plus métaphysique et plus initiatique que le second lequel était plus moral et plus politique que le premier. Alors que Confucius privilégiait l’orientation rationnelle, Lao-Tseu se plaisait plus dans le paradoxe, l’énigmatique et le déconcertant, d’où la difficulté d’une compréhension profonde et absolue du véritable taoïsme. Si Confucius fut un personnage historique défini et attesté, il n’en fut pas de même pour Lao-Tseu (dont le nom signifie « le vieil enfant ») qui aurait peut-être été un « historiographe » ou un archiviste de la cour impériale qui aurait tout quitté pour passer la fin de sa vie dans la solitude, avant de partir vers l’Occident (le Tibet) après avoir fixé sa doctrine et ses préceptes dans un livre appelé « Tao Te King » (« Le livre de la voie et de la vertu », Evola préfère traduire « Le livre du Principe »). On se demande même si le nom générique « Lao-Tseu » ne recouvre pas plusieurs auteurs de plusieurs époques… Au fil des siècles, taoïsme et confucianisme se mêlèrent, s’imbriquèrent jusqu’à perdre leur singularité et jusqu’à évoluer vers une forme de dogmatisme religieux très éloigné de l’esprit originel.

« Le taoïsme » est un court essai d’une soixantaine de pages fort intéressant que l’on peut recommander pour une première approche de la question. La partie historique et légendaire est remarquable. La définition classique que l’on trouve un peu partout parle d’une mystique quiétiste, reprise par le bouddhisme chán (ancêtre du zen japonais), d’une éthique libertaire qui inspira notamment la littérature, d’un sens des équilibres yin yang poursuivi par la médecine chinoise, du Yi-king et même d’un naturalisme visible dans la calligraphie et l’art. L’auteur précise tous ces points un à un, mettant l’accent sur le volet ésotérique, paradoxal et traditionnel de cette « sagesse » qui n’est ni vraiment philosophie, ni morale, ni mystique, ni religion, mais un peu tout à la fois. Ouvrage qui pourra servir d’introduction pour des recherches plus approfondies sur le sujet.

4/5

Détails sur Le taoïsme (Julius Evola)

Auteur : Julius Evola

Editeur : Pardès

Nombre de pages : 60

Format : 11X15

Le taoïsme (Julius Evola)

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