Patricia Kaas, ombre et lumière (Bernard Pascuito)

Critique de le 13 novembre 2013

Je n‘ai pas aimé...Plutôt déçu...Intéressant...Très bon livre !A lire absolument ! (1 votes, moyenne: 4,00 / 5)
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Art, spectacle, musique

Née de père mineur lorrain et de mère d’origine allemande, la chanteuse Patricia Kaas a passé toute son enfance à Habsterdick, un bourg de 1300 habitants coincé entre Forbach et la frontière allemande. Dernière d’une fratrie de sept enfants, la petite Patricia, fan de Claude François, a été majorette et a chanté dès son plus jeune âge pour les amis et la famille avant de débuté tout juste adolescente dans de petits clubs, des bals populaires et surtout sur les planches d’un cabaret allemand, le « Rumpelkammer », ce qui l’amènera à quitter les bancs du collège en quatrième. Repérée par Bernard Schwarz, un architecte, et financée par Gérard Depardieu, elle produit un premier single qui n’aura aucun succès. Didider Barbelivien lui écrit ensuite son premier tube « Mademoiselle chante le blues » qui rencontre un succès immédiat et l’amène à monter à Paris et à chanter pour la première fois à l’Olympia. Ainsi débute une carrière aussi fulgurante qu’exemplaire jalonnée de tournées marathon, de triomphes internationaux (Allemagne, Suisse, Belgique, Russie, Canada etc…). Avec 6 millions de disques vendus et une Victoire de la musique, Patricia Kaas est devenue une star déjà confirmée au moment de la parution de ce livre en 1994.

Le lecteur peut se demander quel intérêt réel peut présenter ce genre d’ouvrage, sorte de biographie d’une bien jeune artiste. D’autant plus qu’il n’apprend que peu de choses sur sa vie. L’auteur avoue que la plupart des témoins se taisent obstinément et que les rares qui s’expriment ne révèlent pas grand chose pas grand chose de plus que ce qu’il a pu trouver dans les magazines. Le livre refermé, le mystère Kaas reste entier : ses démêlés avec son premier producteur, l’arrivée de Cyril Prieur dans sa carrière et peut-être dans sa vie. Ses rapports avec Alain Delon, Bernard Montiel et quelques autres admirateurs, amoureux platoniques ou non, restent dans un flou savamment entretenu. Curieux mélange de glace et de feu, de réserve et d’exhibitionnisme, d’objet de passion collective et de solitude assumée, Patricia Kaas, à la fois nouvelle Piaf et nouvelle Garbo, se veut ou se vit perpétuelle demoiselle à la fois cassante (dans sa rivalité avec une certaine Vanessa Paradis par exemple) et fragile lors de l’épisode du fou maître chanteur. Un ouvrage éphémère, déjà daté, vieilli, n’ayant d’intérêt que pour les fans, de ce genre de « consommable-jettable » dont les éditeurs, confondant cyniquement reportages people et littérature, aiment remplir les rayonnages des librairies et des supermarchés pour leur plus grand profit.

2,5/5

Patricia Kaas, ombre et lumière (Bernard Pascuito)

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