La carte et le territoire (Michel Levy)

Critique de le 30 janvier 2011

Je n‘ai pas aimé...Plutôt déçu...Intéressant...Très bon livre !A lire absolument ! (48 votes, moyenne: 3,10 / 5)
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Nouvelle

Une révélation ?

Qui n’a pas recherché, dans un livre, à éprouver cette émotion de rencontrer des hommes et femmes que l’on pourrait croiser, proches et singuliers à la fois, à apercevoir  des points de vue riches de sens et de réponses, des sentiments qu’on n’avait même pas soupçonnés..? Certes, ceux qui cherchent le spectaculaire ou le torride en seront pour leur frais… mais les autres seront enchantés de découvrir cet auteur.

Pour ce recueil, écrit dans les années 90, Michel Levy a dû accumuler une expérience personnelle assez profonde pour offrir ici tant d’humanité et de sensibilité.

Plusieurs nouvelles sont d’une facture très habituelle, on y pénètre naturellement, les personnages vous parlent avec immédiateté, et l’on se sent comme dans un monde familier… Mais d’autres sont de couleurs contrastées, comme celle où l’un des personnages cite le Coran (dans ses versets les plus poétiques). L’un des récits décrit des marins revenant chez eux, où personne ne les reconnaît… On croise aussi dans « La carte et le territoire » un cambrioleur qui vole un livre … racontant sa propre histoire passionnelle avec une femme… L’amour est un des feux où se réchauffe ce recueil qui touche à la beauté du monde, à la philosophie, à l’angoisse, à l’heureux hasard (mais est-ce vraiment un hasard) qui vous fait éprouver du bonheur, un bonheur parfois fugitif…

Bref, cette littérature est de celle qu’on n’oublie pas, un livre concis, rare, original, à lire et à posséder dans sa bibliothèque.


La carte et le territoire (Michel Levy)

9 commentaires pour “La carte et le territoire (Michel Levy)”

  1. avatar Paul Bocul dit :

    Joli pied de nez !

    C’est bien écrit. Ça ne ravira pas les fans de Houellebecq qui peut remballer ses effets de scènes. ici pas de sexe, pas de violence, pas de haine.

    Comme le dit l’auteur, place à la littérature.

    En revanche des similitudes dans le texte amènent vraiment à penser au plagiat. S’en est troublant parfois !

    Alors Mr Houellebecq? on a pompé sur son voisin?
    C’est pas bien ça !

  2. avatar Edy Lane dit :

    Je n’ai, jamais pu comprendre comment peut on accepter et aimer les ignorances totales d’un homme qui les fait passer pour réflexions sur les rapports homme-femme. A partir de la question qu’il se pose, depuis toujours : le sexe est-il une bonne chose ou non, il nous propose la solution : aucune idée !!! 🙂 Et le tout emballé dans les niaiseries d’une géo copiée de surcroit.
    C’est assez atroce !

  3. avatar Serge dit :

    Le commentaire de Edy Lan ci-dessus concerne certainement ce triste sire de Houellebecq, qui racole le lecteur avec du sexe rance.

    Quant au livre écrit par Michel Levy, nouveau venu dans le paysage littéraire, je l’ai lu d’une traite ; la critique ci-dessus pose la bonne question « Une révélation ? »… Pour ma part, c’est oui. Même si on peut préférer le roman à la nouvelle, ces courtes fictions recèlent un trésor de tendresse humaine, de sourires et de belles histoires d’amour… Très difficile de parler de ce recueil tellement il est différent de ce que j’ai lu dans le genre…
    C’est fin, intime et en même temps d’une portée très profonde.
    On en veut encore !

  4. avatar Emma dit :

    Je suis d’accord avec Serge: nous avons là un livre etun écrivain dignes d’êtres connus et reconnus.

    Heureusement que le mur de béton des télés et medias, qui nous assomment avec les mêmes noms, n’est pas infranchissable : Ne vous laissez pas faire, et achetez ce qui vous plaît et non ce que vous dit « le monsieur » qui prétend savoir à votre place….

    Cet ouvrage La carte et le territoire (l’original, surtout ne pas confondre avec Houellebecq) est vraiment un très beau livre, qui parle de l’être humain dans les replis cachés de ses sentiments, et dans ses aspirations les plus authentiques, les plus belles.

    Il est difficile de résumer des nouvelles,mais je peux en donner une idée : imaginez un vieil homme se souvenant d’un pari douteux fait dans sa jeunesse, avec une amie, celui d’être capable de séduire n’importe quelle femme, avec un peu de temps et d’argent… ou un équipage de marins revenant au port après bien des années, et ne discernant plus aucun visage connu sur les quais.. ou encore un policier affectée à un crime énigmatique et insoluble, dont même la victime reste totalement inconnue et non identifiée..

    Ce recueil est tout-à-fait différent des autres livres de nouvelles que j’ai lus, plus intense et plus original. Les mots et les personnes évoquées restent avec vous longtemps après la lecture.

    Je le recommande sans réserve.

  5. avatar Romaine dit :

    A noter que l’éditeur de Michel Levy, Editions 93, décidément bien inspiré, publie aussi un autre recueil, celui de Hervé Tadié, écrivain camerounais de grand talent: « Des points de misère ».

    Ses histoires courtes, souvent narrées au raz du sol (dans le bon sens humain et intime de l’expression), sont des charbons brûlants, noirs de réalisme social et incandescents par la proximité qu’ils nous offrent de ces africains et africaines combattant aux frontières de la misère et du désespoir. Jamais je n’ai lu une évocation des ravages de la pire pauvreté, de l’abandon politique et « stratégique » de peuples entiers, bref de ce que la puissance des dirigeants de la planète (gouvernants et possédants) peut commettre de crimes impunis – car commis « à distance », et qui pour leur écrasante majorité, demeurent inconnus de tous ceux qui n’en sont pas les victimes.

    Mon admiration à Tadié pour avoir plongé sa plume dans ce qu’il a visiblement vécu, frôlé en tous, observé et pour en avoir retiré – et nous offrir – cette leçon « d’être humain ».

  6. avatar Litteratulle dit :

    Il y a les livres qu’on lit parce que la presse et la télé en ont fait la promotion… et ceux, plus secrets, qu’on savoure, qu’on déguste, parce qu’on a l’impression de rencontrer enfin un véritable auteur, de s’enrichir à la lecture. « La carte et le territoire » de Michel Levy est de ceux-là : pour moi, déjà un classique de l’écriture française, composé dans une langue précise et dense, bourré d’émotion et d’intelligence.

    Il n’est pas anodin que l’auteur se réfère à la fois à Alain Fournier, à Borges, à Flaubert : M. Levy connaît visiblement les meilleures références et s’efforce d’être à la hauteur de ses aînés ; c’est pleinement réussi, une littérature de haut niveau, un tour de force dans une époque médiocre.

    Faites-vous votre propre opinion, le livre n’est pas très onéreux, et vous ne regretterez aucunement !

  7. avatar Andromaque dit :

    Loin, bien loin devant les pseudo-grands noms qui envahissent nos librairies : ne confondez ni avec Marc Lévy, ni avec Musso, Houellebecq ou autres faux écrivains, fabriqués par le microcosme de la critique snob de Saint-Germain des Prés et d’ailleurs.
    Les medias nous rebattent les oreilles de bouquins sans intérêt ; en voici un qu’ils devraient lire et relire, ça leur ferait une référence pour ce qui est de la bonne littérature.
    Une écriture magnifique et des personnages très humains mais aussi hors du commun, pour ces dix nouvelles qui resteront dans votre mémoire et dans votre coeur… Cela ne ressemble pas à d’autres livres, c’est personnel, envoûtant par moments, touchant à chaque page. Les mots sont choisi avec soin, la langue est pure, belle, et porte admirablement les sentiments et les idées;
    Bravo, sans réserve, à lire absolument, manquer ce livre serait une erreur !

    On annonce un roman du même Michel Levy, sur le site de son éditeur « Editions 93 », celui qui nargue Flammarion en rétablissant la vérité au sujet du titre de Michel Levy, « La carte et le territoire », volé par Houellebecq. Ce roman s’intitulera « Le testament de l’être humain ».
    Un auteur à suivre de près.

  8. avatar Agnes Miss dit :

    Tout simplement magnifique ! Quelle belle surprise de lire un tel auteur, méconnu par la critique des grands médias, mais qui dépasse de cent coudées ces auteurs sans talent qui bidouillent, plagient, surfent sur l’air du temps sans avoir rien à dire.

    « La carte et le territoire », de la première à la dernière page, vous prend dans ses filets et ne vous lâche pas. Heureusement que des sites comme Critique-Livres offrent de telles découvertes. Quel écriture…! c’est à ne manquer sous aucun prétexte, à mon avis. Je place Levy à côté de Vercors, Luc Dietrich, et même Borgès our le fascinant mystère de certaines nouvelles.

  9. avatar Litterator dit :

    Excellent recueil de nouvelles ; il y a longtemps que je n’avais pas découvert un vrai écrivain. Il n’est pas facile de composer des récits brefs aussi intenses et bien amenés que « La carte et le territoire ». C’est tout le tissu de la vie, désenchanté parfois, mais aussi des fulgurances merveilleuses, des sentiments rares, et une proximité avec l’être humain qui touche au plus profond de soi. Chaque nouvelle est un petit univers où un homme, une femme, nous laisse à lire ses affects et pensées les plus intimes.

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