« Une nuit fanatique », de Guillaume Perrotte — de l’érotisme, en passant par le sadisme, voir la pornographie

Critique de le 15 octobre 2013

Je n‘ai pas aimé...Plutôt déçu...Intéressant...Très bon livre !A lire absolument ! (12 votes, moyenne: 4,42 / 5)
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Psychologie Roman Sexualité

Première fois que je chronique un roman érotique, mis à part peut-être « 50 nuances de Grey » qui n’est, pour moi, pas un roman érotique, mais un simple déchet.

142. C’est le nombre de pages qu’utilise Guillaume Perrotte pour nous décrire une seule et même nuit. Une nuit crapuleuse inondée de sadisme, farcie de perversion, de débauche et de vice. Une bourreau vicieuse d’une beauté enivrante, il faut le dire, a choisi sa proie le temps d’une nuit. Le souffre-douleur se nomme Guillaume Perrotte, – le personnage principal -, victime de cette folle nuit blanche, paradoxalement très noire. C’est érotique oui, mais cela reste un thriller.

Guillaume Perrotte est l’auteur de ce roman, et Guillaume Perrotte en est également le personnage principal. Après lecture, j’avoue que je reste relativement troublé; est-ce une autobiographie ou est-ce totalement romancé? Si tout cela est réel, je ne sais pas s’il faut l’envier ou le plaindre. Guillaume Perrotte passe une nuit relativement active sexuellement parlant, mais peut-être n’est-ce pas vraiment l’ambiance idéale; j’avoue!

Je lui ai posé la question sur la véracité de cette histoire, et il m’a répondu: « ça reste un roman… ». Mais il a tout de même rajouté qu’il y aurait éventuellement du vrai… Me voilà bien avancé.

Il n’y a pas photos – dommage! -, Guillaume Perrotte sait raconter des histoires érotiques! Les scènes chaudes sont bouillonnantes et volcaniques, prêtes à exploser, les relations graveleuses sont bien salaces; soit, la perversité prend toute sa place sur ce chemin glissant jonché de vice et de débauche. Et comme en chacun de nous se terre une âme quelque peu lubrique, on tourne les pages en voulant en savoir davantage!

Cette histoire est-elle un fantasme de tout écrivain qui s’aventure dans l’érotisme? Allez savoir…

Alors? Réelle ou non cette histoire? Cette rencontre au salon du livre de Brive-la-Gaillarde entre l’auteur et cette lectrice Aurore Lavigne, magnifique blonde sensuelle au magnétisme surpuissant, a-t-elle réellement eu lieu?

Guillaume Perrotte, le personnage de ce roman, se retrouve bien malgré lui dans une posture assez rocambolesque, particulière et surtout relativement gênante. Auteur de romans érotiques, il ne pensait peut-être pas rencontrer un jour cette chaude lectrice, fan assidue de ses romans, qui a totalement sombré, corps et âme – mais plutôt corps! – dans l’antre aphrodisiaque de ses bouquins. Jamais Guillaume Perrotte n’aurait pu imaginer un jour qu’il allait rendre une admiratrice totalement dépendante sexuellement, uniquement en écrivant quelques romans très… suggestifs.

Et oui, lorsqu’on écrit ce genre d’histoires, il faut assumer jusqu’au bout (ce dernier mot dans tous les sens du terme). N’est-ce pas Guillaume? Là je m’adresse au personnage, enfin je crois.

Que lui arrive-t-il au juste? Guillaume, en manque d’inspiration pour la littérature érotique, se lance dans un genre différent, un peu plus conventionnel. Mais visiblement, cela n’a pas l’air de plaire à cette lectrice aux premiers abords timide et réservée. Quelles sont ses intentions?

Son objectif est rapidement clair et explicite; elle veut qu’il continue dans l’érotisme, elle en a un besoin viscéral, et elle va le lui faire comprendre d’une manière assez intense, vive et extrême…

Séquestration, chaudes provocations; ses puissantes intentions vont lui être transmises d’une manière assez claires. Guillaume Perrotte se retrouve à la merci de cette dérangée du cul – à sa botte! -, ligoté comme un rôti de porc. C’est sous la contrainte sexuelle qu’il va devoir lui pondre une nouvelle histoire bien chaude, comme elle les aime tant pour se caresser le soir, aux côtés de son ronfleur de copain. A partir de là, tous les coups seront permis, sexuellement parlant, pour contraindre cet auteur aux abois à se remettre à l’écriture érotique. Tant que l’histoire ne sera pas terminée, le grill aux charbons ardents continuera à tourner.

Cette histoire de Guillaume Perrotte nous fait évidemment penser à « Misery« , de Stephen King, sorti déjà en 1987. Souvenez-vous de ce pauvre Paul Sheldon qui se retrouve à la merci d’une fervente admiratrice, Annie. Rien que d’y repenser… Mais le personnage de la « folle » est nettement plus agréable ici, physiquement parlant, je précise! Mais sinon, il faut le reconnaître, la sensation de lecture est assez similaire.

Stephen King serait comblé et honoré que je le compare à Monsieur Guillaume Perrotte! Bien que ce dernier soit certainement un grand fan de King…

Dans cette histoire, l’érotisme tourne rapidement au noir, ou alors est-ce même peut-être l’inverse. Quoi qu’il en soit, l’auteur se lâche complètement pour nous décrire cette nuit extrêmement perverse. Fantasmes d’homme marié? Oser tout ce que nous n’osons pas tenter habituellement avec une épouse… C’est un peu ce qui arrive à cet homme marié qui est tout de même assez partagé entre la rage et l’excitation. Peut-être un mélange qui va bien l’un avec l’autre.

Un bon moment de lecture, j’avoue. Une tension permanente, – plutôt décelée chez le personnage -, une tension qui ne doit pas faiblir, au risque de se faire couillonner.

Guillaume Perrotte pousse assez loin le sadisme, jusqu’à impliquer son épouse dans ce délire qui devient parfois dérangeant à ce niveau-là.

Côté érotisme, c’est très explicite, parfois très cru, toujours narré avec finesse (et oui quand-même!) et une bonne part de subtilité. Par contre, à ne pas mettre entre toutes les mains, évidemment.

Bonne lecture et attention de ne pas abîmer le livre!

Détails sur « Une nuit fanatique », de Guillaume Perrotte — de l’érotisme, en passant par le sadisme, voir la pornographie

Isbn : 2846283222

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