« Aux prises avec la mort », de Peter James

Critique de le 5 mai 2013

Je n‘ai pas aimé...Plutôt déçu...Intéressant...Très bon livre !A lire absolument ! (26 votes, moyenne: 4,62 / 5)
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Roman

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Nous sommes à Brighton, dans le Sussex de l’Est, au sud est de l’Angleterre. C’est dans cette région quePeter James nous place assez rapidement dans le vif du sujet et heureusement pour moi. Après avoir lu « Mort… ou presque » (ma chronique), je n’étais pas vraiment en phase avec cet auteur pourtant bien critiqué, dans l’ensemble.

Les personnages sont assez saisissants de réalisme, décrits chacun – il faut le dire – impeccablement, détaillés avec précision et tout le plaisir d’une lecture se trouve là, en ce qui me concerne. Entre une richissime alcoolique totalement égocentrique, un mari désoeuvré profitant tout de même de son statut et d’un climat plus que prospère au sein de sa belle famille de mafiosi, un tueur de sang froid énigmatique, puissant, bien entraîné au parcours chaotique, une mère de famille vraiment dans de sales draps, ou encore une équipe de flics constitués d’hommes et de femmes terriblement bien brossée, l’auteur nous offre une belle brochette de personnages.

La ville de Brighton, Peter James la connaît par coeur, c’est évident. Les descriptions géographiques, touristiques ou encore « climatiques », à l’image de sa criminalité légendaire, pour donner un exemple, sont d’une magnifique concision.

L’intrigue paraît assez simple au premier abord, mais se poursuit ensuite par un enchaînement d’évènements qui donne au roman une belle épaisseur au niveau de l’action. A la base, il s’agit de plusieurs protagonistes qui se rencontrent lors d’un évènement ponctuel par vraiment sympathique…, soit:

Les protagonistes; Stuart Ferguson à bord de son semi-remorque Volvo de 24 tonnes,Tony Revere sur son vélo, Carly Chase, 41 ans, mère de famille, au volant de son Audicabriolet, ainsi que le conducteur d’une camionnette blanche. Les circonstances; un carrefour au centre-ville, pas mal de circulation et une pluie battante. Résultat de tous ces paramètres; un cycliste mort sur le coup. L’accident est impressionnant, évidemment tragique, suivi d’un délit de fuite.

Le commissaire Roy Grace et son équipe de la criminelle sont placés sur cette affaire. Cet accident – en apparence – pourrait être, dans le pire des cas, un homicide déguisé. Il faut tout envisager, même le pire.

Carly Chase, la conductrice de l’Audi, n’a pas grand chose à se reprocher dans cet accident mis à part un léger taux d’alcool (quand-même…). La victime – le cycliste – s’avère être le petit-fils de Sal Giordino, le Parrain de la mafia new-yorkaise. A partir de là, les choses vont se compliquer la moindre car les participants de cet accident vont tomber comme des mouches, éliminés l’un après l’autre dans d’énormes souffrances.Carly Chase, qui ne semble pourtant pas être responsable de ce qui s’est passé, est tout de même la suivante.

Peter James ne nous donne pas vraiment l’occasion de nous creuser la cervelle pour savoir qui pourrait être derrière tout cela. Qui fait quoi, cela nous le savons plus ou moins, reste à savoir exactement comment, où et quand… Et ces questions qui sont pendantes, on y attend les réponses avec impatience! L’auteur ne se presse pas pour nous les fournir, mais il sait tout de même garder une certaine tension qui nous pousse toujours un peu plus loin.

Encore une fois, les descriptions et les détails ne sont pas en reste. La scène de l’accident est d’un réalisme surprenant, avec une tension palpable; le chaos est reproduit assez proche de la perfection, avec la problématique de la circulation à canaliser, les divers intervenants à diriger, les participants à gérer, les personnes choquées à orienter et prendre en charge, ou encore préserver les traces, les témoins, prendre tous les renseignements rapidement et ensuite faire le trie.

Étant moi-même confronté à ce genre d’évènement, je dois admettre et confirmer que l’auteur s’est relativement bien imprégné d’une scène d’accident grave.

Quelques petits détails m’ont permis d’apprécier encore davantage cette oeuvre; pour donner un exemple, l’auteur, avec un réalisme surprenant, nous place également au front en ce qui concerne les annonces de décès aux proches, partie du travail que chaque flic redoute le plus au monde dans le cadre de son job. C’est très bien amené au niveau de la psychologie et la situation – extrêmement « violente » croyez-moi – est transmise aux lecteurs avec beaucoup d’émotion. Et là aussi, je sais de quoi je parle.

L’enquête est assez longue, suivant un rythme linéaire, mais tout se met gentiment en place. Le rythme augmente soudain rapidement, plusieurs paramètres se rajoutent aux premiers, et cette nouvelle addition percute violemment le lecteur, le projette en arrière lors de cette brusque accélération. Course contre la montre, l’étau qui se ressert de plus en plus; on veut savoir.

Sympa de retrouver le commissaire Roy Grace, déboussolé ici par la grossesse difficile de son amie. Toujours confronté à la disparition de sa femme, voilà plus de dix ans, qui envahi toujours ses pensées, bien qu’il veuille absolument refaire sa vie, bien sûr. PeterJames nous place d’ailleurs, dans ce récit, face à une femme que nous entrevoyons lors d’un chapitre ou deux. Une femme – la femme de Grace – dont nous espérerions qu’elle prenne une bonne décision. Mais qu’est-ce qu’une bonne décision finalement?

Je me porte garant pour ce roman cette fois-ci, alors n’hésitez pas trop! Bonne lecture.

« Aux prises avec la mort », de Peter James

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