Les grandes affaires criminelles de Paris (Sylvain Larue)

Critique de le 11 novembre 2014

Je n‘ai pas aimé...Plutôt déçu...Intéressant...Très bon livre !A lire absolument ! (1 votes, moyenne: 4,00 / 5)
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Essais

Les grandes affaires criminellesCette compilation d’assassinats plus crapuleux, sordides ou sadiques les uns que les autres ne concerne que des affaires ayant eu lieu à Paris et y ayant été jugées sur une période d’environ deux siècles. Au total, le récit d’une soixantaine d’affaires qui se soldèrent la plupart du temps par la peine de mort, sauf interventions de moins en moins rares de grâces présidentielles les commuant en départs au bagne, jusqu’à ce que François Mitterand à peine élu sauve la tête de Philippe Maurice pourtant coupable de plusieurs assassinats dont ceux de deux policiers en service… Il faut avoir le cœur bien accroché pour lire la totalité de ce pavé décrivant un Paris peu reluisant, celui de la violence souvent gratuite, de la mort des innocents et du crime odieux. Il commence par un rappel des lieux de supplice comme les gibets de Montfaucon ou l’échafaud de la barrière d’Arcueil sans oublier la place de Grève (place de l’Hôtel de ville aujourd’hui) de sinistre mémoire. Il se poursuit par une courte histoire des bourreaux qui furent souvent des lignées vivant sur place, largement détestées par le peuple qui pourtant ne ratait pas une seule exécution tant que celles-ci furent publiques. L’auteur passe ensuite aux régicides comme Ravaillac (1610), Louvel (1820), Fieschi (1836) et Orsini (1858) avant de s’attaquer au cœur du sujet, les grands criminels, alternant les « célébrités » comme Lacenaire, Victor Noir ou Philippe, un Jack l’éventreur parisien ayant opéré avant celui de Londres, et les criminels moins connus mais tout aussi répugnants. Ces gens tuaient pour toutes sortes de raisons, politiques (les anarchistes révolutionnaires du début du 20ème siècle comme Ravachol), passionnelles ou simplement économiques, pour voler et s’enrichir le plus vite possible. Le livre s’achève d’ailleurs en apothéose avec les antillais Paulin et Mathurin, tueurs et tortionnaires de vieilles dames dans le XVIIIème (17 à 21 victimes ayant perdu la vie après avoir subi l’horreur) et le monstrueux métis Guy Georges, assassin, violeur et tortionnaire de belles jeunes femmes blanches dont un certain nombre aurait pu ne pas connaître ce triste sort si la police et la justice avaient correctement exécuté leur travail !

Un ouvrage majeur relativement bien écrit, illustré de nombreux documents d’époque, une somme (non exhaustive d’ailleurs) qui fait partie d’une série classée par région ou province, à déconseiller cependant aux âmes sensibles.

3/5

Les grandes affaires criminelles de Paris (Sylvain Larue)

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